Septembre 2014, de Bayonne à Santiago

29 septembre à Oviedo

Après une bonne nuit à l'Albergue où je croise quelques français en marche vers Santiago, je retourne dès le matin au bar où j'ai été si bien reçue hier soir (bon repas, et wifi à pas cher!). À ma question: où donc est l'office de tourisme? La réponse immédiate d'un client est: je vous conduis! Il marche un peu vite... mais je fais un effort!
En chemin nous croisons une multitude d'enfants en blouse turquoise, accompagnés pour certains de leurs parents, sur le chemin de l'école: c'est lundi matin!
Avec le plan donné à l'office de tourisme, je devrais mieux m'en sortir: je retrouve sans peine la cathédrale, la vieille ville et le chemin de la pension Albino (ce qu'il y a de moins cher en dehors de l'Albergue). C'est vieillot et tristounet.. pas de wifi évidemment, mais au moins une prise de courant pour charger le téléphone! Mais j'y retrouve Carmen... qui me raconte les malheurs du trio de Marseille: elle aussi est en attente du bus de retour mardi soir! Claude et Chantal poursuivent le Camino avec moult difficultés et bien souvent en bus! Finalement, je crois que je m'en sors encore mieux...
Nous partagerons donc une misérable chambre aujourd'hui, mais comme le soleil est revenu, nous pourrons profiter un peu d'Oviedo!

L'essentiel de mon programme réside dans la visite de la cathédrale, et elle en vaut la peine! Audioguide en main, et le plus souvent collé à l'oreille, je fais connaissance avec ce haut-lieu du Camino, et ses richesses cachées sous ce beau clocher gothique flamboyant très finement ciselé. Un gigantesque rétable doré à l'or fin évoque les différentes scènes de la vie du Christ (à l'origine il aurait eu une destination pédagogique ). Tout autour du chœur, de multiples chapelles sont dédiées à de nombreux saints. La statue du Sauveur (El Salvatore) semble être l'incontournable du Camino: rendre hommage à St Jacques à Compostelle sans être passé à Oviedo serait comme si l'on préférait le serviteur au maître!
La visite nous fait passer ensuite par la chapelle Sainte (avec les reliques, notamment le suaire du Christ), par le musée évoquant differents aspects de la vie chrétienne qui mène à la gloire finale (Dieu le Père rassemblant tous les hommes) et par le cloître, avec la salle du chapitre ayant servi également à des fins politiques.
Après cette intéressante mais longue visite, je passe par le marché et une boutique de produits locaux pour me faire un petit repas asturien, que je consomme dans le Parc de San Francisco.
Et là, surprise! Voilà que passe Pierrette, qui m'avait distancée depuis Llanes! Quelle joie de se revoir! Nous passons un bon moment ensemble... Elle aussi prend le bus demain soir pour rentrer dans sa Corrèze, tout comme Alain qui l'accompagne et rentre sur Marseille! Le monde est vraiment petit...

Le rétable de la cathedrale

Après ces retrouvailles, chacun de repartir vers son hébergement (apparemment c'est plutôt minable partout!). De mon côté je retourne à l'ombre des grands arbres du parc pour y préparer mon blog. Suit une chasse au wifi incroyable pour une grande ville, je passe à la bibliothèque , le wifi s'affiche mais ne fonctionne pas. Je ne peux quand même pas boire des bières et des cafés à longueur de journée pour avoir du wifi! Je reviens donc sur mes pas à proximité du café de ce matin, et ça marche!
Comme je suis dans le quartier de l'Albergue, je suis toute fière de pouvoir renseigner un pauvre pèlerin français qui la cherche désespérément !
Encore une pause sur un banc (pas sans intérêt ... Car je prends le temps d'écouter le joli son de cloches de la cathédrale, le temps de regarder entre autres passer les enfants qui rentrent... les filles en uniforme (plutôt gai), minijupe plissée écossaise et tee-shirt bordeaux) et j'irai au RDV avec Carmen près de la cathédrale comme convenu.

J'aimerais bien écrire la conclusion de mon épisode Camino del Norte, mais la rue est bien trop bruyante...
Donc pour l'instant la conclusion sera purement matérielle: je prends demain soir à 18h15 le bus Eurolines et je devrais arriver le mois suivant (1er octobre!) vers 17h15 place de la Bourse à Strasbourg!
En ce qui concerne mes genoux, cheville etc... Je ramène tout à la maison et j'espère que dans quelques jours ou quelques semaines le repos aura tout remis à neuf! Maintenant, ils ne sont plus sous garantie depuis longtemps... Mais les petits progrès actuels, depuis que je ne force plus, me laissent bon espoir! Allez! Ultréïa!